Lors de vos recherches d’emploi, plusieurs critères peuvent influencer votre décision de répondre à une offre : les missions proposées, le lieu d’exercice ou encore la rémunération. Même si l’employeur a doré et déjà précisé le montant de cette dernière dans l’offre d’emploi, il existe toujours une marge de manoeuvre possible pour négocier votre salaire lors de votre entretien d’embauche. Voici 3 conseils déterminants pour mettre toutes les chances de votre côté.
Conseil n°1 : se préparer en amont
Cela peut paraître basique et semble couler de source, cependant il s’agit sûrement du conseil le plus fondamental pour négocier son salaire et réussir son entretien d’embauche en général. En effet, si vous n’effectuez pas cette préparation ou si elle est insuffisante, cela peut renvoyer des signaux négatifs à votre employeur, qui pourrait penser que votre organisation et donc votre motivation pour ce poste laissent à désirer. Ainsi, il est essentiel de déterminer en amont de votre entretien les arguments et points forts que vous souhaitez mettre en avant lors de cette rencontre. Attention toutefois à rester naturel lors de votre entretien, afin d’éviter une récitation “par coeur” de vos arguments.
De ce conseil découle deux autres points primordiaux :
Conseil n°2 : mettre en avant ses compétences
Si vous souhaitez sortir du lot par rapport aux autres candidats, et même pouvoir négocier la rémunération du poste en question, il est essentiel pour vous de souligner vos atouts et qualités. Cela peut parfois paraître tabou, car cela peut être perçu comme prétentieux, mais il est important de reconnaître vos points forts à leur juste valeur et de prouver à votre interlocuteur que ces points-ci peuvent être des raisons justifiant une rémunération plus élevée que celle prévue initialement. Ainsi, lors de votre préparation amont, faites le point sur :
Vos qualités personnelles : vous pouvez vous baser sur les retours que vos précédents employeurs et collègues, ou à défaut, vos anciens professeurs vous ont fait. En présentant ces qualités, n’hésitez pas à mentionner que ces atouts ont été soulignés précisément par ces personnes en particulier. De plus, évitez les qualités “basiques” et trop souvent mises en avant lors des entretiens d’embauche comme “dynamique” ou encore “organisé”, qui ne vous différencient pas réellement des autres candidats.
Vos compétences techniques : au cours de vos formations ou de vos précédentes expériences, vous avez forcément acquis de nouvelles compétences liées à votre domaine de formation ou au/aux poste(s) exercé(s). C’est le moment de les souligner et de montrer qu’elles représentent de véritables ressources à apporter à l’entreprise, et une raison de plus pour négocier une rémunération supérieure !
Vos qualités interprofessionnelles : même si l’emploi pour lequel vous postulez n’est pas forcément tourné vers le travail d’équipe, il est toujours bon de mettre en avant votre capacité à interagir avec les autres membres de votre future équipe, voire, au sens plus large, de l’entreprise. En montrant à l’employeur la valeur ajoutée que vous pouvez apporter à l’esprit général de l’entreprise et au travail collectif de ses membres, vous renvoyez de forts signaux positifs de motivation, qui peuvent aussi jouer en votre faveur pour obtenir une rémunération plus élevée.
Lors de votre préparation, il est également primordial de réfléchir concrètement à la rémunération que vous souhaiteriez obtenir.
Conseil n°3 : réfléchir à son argumentation chiffrée
Pour préparer votre négociation de manière optimale, vous devez impérativement avoir un ordre d’idée chiffré de la rémunération que vous ciblez. En ce sens, renseignez-vous en amont sur les rémunérations possibles pour le poste en question, ou celle à laquelle vous pouvez prétendre selon votre niveau d’étude. A cette étape, il est important de différencier le salaire brut que vous visez, du salaire net. En général, les négociations de rémunération s’expriment plutôt en salaire annuel brut. Voici un outil vous permettant de calculer rapidement votre salaire brut en net :
OUTIL CALCULATEUR SALAIRE BRUT EN NET
Réfléchissez ensuite à une fourchette de salaire, en établissant des hypothèses basse et haute de rémunération, ainsi qu’un seuil limite à ne pas dépasser à votre sens. Cela vous permettra d’avoir une marge de manoeuvre relativement confortable pour négocier votre rémunération, en proposant en premier lieu à l’employeur votre hypothèse haute, puis en cas de refus, votre hypothèse basse (cette dernière étant naturellement supérieure à votre seuil limite). De ce fait, vous aurez moins de risque d’atteindre ou de dépasser votre seuil limite. De plus, vous pouvez également combiner cette réflexion à la technique de l’anchoring, une pratique de négociation qui consiste à établir un point de référence (appelé anchor). Lors de l’entretien, demandez d’abord à l’employeur sa fourchette de rémunération, ce qui permettra de connaître sa marge de manoeuvre et de fixer le point de départ pour la négociation. Ainsi, vous pourrez négocier dans votre propre marge de manoeuvre en fonction de la sienne, et ainsi ajuster vos hypothèses haute et basse en fonction.
Grâce à ces trois principaux conseils, vous pourrez préparer au mieux votre négociation salariale en vue de votre futur entretien d’embauche. Cependant, gardez aussi en tête tous les autres aspects qui peuvent être pris en compte dans la rémunération (prise en charge d’abonnements pour les transports, primes, équipement matériel, déplacements professionnels, etc.).
Pour aller plus loin : le chômage en Suisse n’est pas une fatalité !