L’emploi et la rémunération

Par définition, la rémunération est la contrepartie d’un travail ou d’un service rendu sous forme d’argent. Elle diffère selon de nombreux critères plus ou moins objectifs et plus ou moins légaux : l’âge, le sexe, l’expérience, les diplômes, le secteur d’activité, la dangerosité, le savoir-faire ou la raréfaction de l’offre. Dans tous les cas en France, la rémunération qui vient en contrepartie d’un emploi se matérialise par l’établissement d’un contrat de travail :

  • Le contrat de travail à durée indéterminée (CDI)
  • Le contrat de travail à durée indéterminée de chantier ou d’opération
  • Le contrat de travail à durée indéterminée intérimaire
  • Le contrat de travail à durée déterminée (CDD)
  • Le contrat de travail à durée déterminée à objet défini
  • Le contrat de travail à durée déterminée sénior
  • Le contrat de travail temporaire
  • Le contrat de travail à durée d’usage
  • Le contrat de travail intermittent
  • Le travail saisonnier
  • Le contrat vendanges

Le niveau de rémunération dépend également du type de contrat. Plus le contrat est long et plus le niveau de rémunération est élevé puisque les parties « employeur » et « salarié » s’engagent sur le long terme. Cela implique un véritable investissement pour l’employeur qui n’hésitera pas à favoriser le transfert de savoir et la formation de son salarié. Ce dernier pourra ainsi acquérir avec le temps de l’expérience et augmenter sa productivité et sa rentabilité. Assez logiquement dans ces conditions, toutes les conditions sont réunies pour obtenir une rémunération plus élevée. A l’inverse, un travail à court terme n’incitera pas l’employeur a investir dans la formation. Il n’essayera pas non de garder le travailleur temporaire et n’aura pas de réel intérêt à bien le payer.

Selon l’INSSE en 2019, un salarié du secteur privé en France gagnait 2.424 euros nets par mois soit une augmentation de 1,2% par rapport à l’année précédente. Parallèlement et toujours selon l’INSEE, les femmes gagnent en moyenne 16% de moins que les hommes pour un travail égal en tous points.

Les rémunérations ne permettent pas toujours aux salariés de faire face à tous les achats de la vie courante : loyer, assurances, nourriture, énergies, voiture, scolarité des enfants, loisirs… Pour y remédier, certains tentent de trouver des solutions pour gagner plus. Cumuler plusieurs emplois n’est pas toujours facile et la législation ne l’autorise pas toujours. En revanche, il est autorisé de cumuler un emploi salarié avec un travail indépendant : créer son entreprise est parfois la seule solution pour gagner assez d’argent. Il faut néanmoins respecter certaines règles et notamment celles ne pas faire concurrence à son employeur ou encore de ne pas opposer des clauses contractuelles. L’avantage du cumul d’un travail salarié avec un travail indépendant est la rémunération.

Lorsqu’un entrepreneur est son propre patron, c’est lui qui décide quand, combien et comment se rémunérer, sous réserve des possibilités financières de l’entreprise, bien entendu. L’entrepreneur peut ainsi se fixer une rémunération fixe sous forme de fiches de paye (lorsqu’il est TS – Travail Salarié) ou des versements aléatoires (lorsqu’il est TNS – Travail Non Salarié). Il peut également attendre la clôture de son exercice fiscal pour se rémunérer sous forme de dividendes. Attention dans ce cas, la fiscalité change car les dividendes ne sont pas considérés comme une rémunération, mais comme des revenus de capitaux mobiliers (actions et parts sociales).

Les revenus de capitaux mobiliers peuvent être soumis à cotisations sociales quand la part distribuée aux associés excède 10 % du capital social, des primes d’émission et des sommes versées en compte courant d’associé. Les dividendes donnent lieu au paiement à la source des prélèvements sociaux, comme les intérêts des comptes courants et des comptes bloqués d’associés.

La création d’entreprise est intéressante pour générer de nouveaux revenus mais elle nécessite quand même une certaine préparation. Gérer une entreprise entraîne de nombreuses obligations comptables, fiscales, sociales financières et administratives. Par ailleurs, le fait de créer son entreprise uniquement dans l’objectif de créer un revenu complémentaire est risqué. Bien souvent, la création d’entreprise est prenante et demande un investissement total. Lorsqu’une entreprise est mal gérée, elle peut même vous coûter plus qu’elle ne vous rapporte. C’est en entrepreneur aguerri que vous devez donc vous lancer dans l’aventure entrepreneuriale.

Pour faciliter la création d’entreprise des moins aguerris, il existe également des solutions comme la franchise. Il s’agit d’une méthode de collaboration entre un entrepreneur en activité dont le concept et l’activité sont performants (le franchiseur), avec un entrepreneur qui souhaite reproduire sa méthode (le franchisé). Cette solution est très intéressante pour chacune des parties. Le franchiseur va gagner de l’argent grâce à son franchisé et va se développer très rapidement sur une zone géographique donnée. Le franchisé va quant à lui développer son activité plus sereinement  et plus rapidement en exploitant une marque et un concept qui fonctionne déjà. Cela va lui permettre de sécuriser son lancement et limiter les risques d’échec. Naturellement en contrepartie, le franchisé va s’acquitter auprès du franchiseur d’un droit d’entrée, d’une redevance de fonctionnement, d’une redevance de publicité et de royalties. De son côté, le franchiseur va s’engager en proposant une formation du franchisé, afin d’assister et épauler son franchisé afin de lui garantir une réussite. La rémunération d’un franchisé dépend de l’investissement qu’il a mis au départ. Toutes les franchises ne demandent pas le même apport personnel et le même investissement. Dans cette même logique, toutes les franchises n’offrent pas la même rentabilité et le même chiffre d’affaires.

Qu’il s’agisse d’un cumul d’emploi, d’une création d’entreprise ou d’une création d’entreprise en franchise, il n’existe pas de solution miracle pour gagner plus. Certaines solutions engendrent une prise de risque conséquente, d’autres uniquement du temps et de l’investissement personnel. Chaque profil est différent : il est nécessaire de bien se connaître afin de ne pas s’engager dans un projet qui pourrait compromettre les objectifs initiaux. Le montant du complément souhaité en termes de rémunération et de temps de travail permettent également de se diriger vers le bon projet. Pour vous renseigner sur les droits et obligations du droit du travail pour la partie salariat, rendez-vous sur les services publics en ligne de l’Etat. Pour ceux du droit des entreprises pour la partie entrepreneuriale et franchise, rendez-vous sur des sites spécialisés comme le site Choisir Sa Franchise.